A.Taoualit/Shutterstock.com
Après 4 saisons passées du côté du Bayern Munich, Lucas Hernandez, a fait le choix de relever un nouveau challenge en rejoignant le Paris Saint-Germain cet été. Dans un entretien accordé auprès du Parisien, le Français, est revenu sur son adaptation dans la capitale.
Sur sa longue blessure
« Ça n’a pas été un moment facile. Le Bayern a été derrière moi et a tout fait pour que je revienne du mieux possible. Quand j’ai recommencé à courir, à revenir sur le terrain et à m’entraîner avec mes coéquipiers, j’ai senti que je sortais de ce long tunnel, parce que je suis resté sept mois et demi à l’écart, à m’entraîner tout seul, à faire des soins tous les matins. »
Sur son transfert à Paris
« (Il sourit.) Ce transfert, j’en ai pas mal parlé avec Kylian parce que je m’entends très bien avec lui. Ce sont des petits textos, des appels pour voir comment je me sens au Bayern. Un jour, il m’a demandé si j’étais ouvert à venir et il m’a dit que lui, il allait tout faire pour me convaincre. Surtout, il m’a écrit après ma blessure pour savoir comment ça se passait. Et ensuite, quand les petites rumeurs ont commencé à sortir dans la presse, il m’a appelé pour demander mon avis. »
Sur le projet du PSG
« Le projet du Paris Saint-Germain est très ambitieux. C’est un projet qu’il ne faut pas regarder à court terme mais à long terme. Il y a l’envie de créer une vraie équipe, solide et solidaire, que ça soit sur le terrain et en dehors, avec des joueurs qui veulent mouiller le maillot, qui sont là pour apprendre et continuer à progresser. Il y a beaucoup de jeunes joueurs. C’est ça qui motive à choisir Paris, parce que c’est un club dont tu vois l’ambition. On ne le voit pas de cette manière, mais j’ai joué au Bayern Munich et à l’Atlético de Madrid, et, vu de l’étranger, le PSG est un énorme club que tout le monde veut affronter et battre. »
Sur son adaptation à Paris
« Connaître beaucoup de mes coéquipiers m’a vraiment aidé. Il y a la langue également : pouvoir parler français et espagnol. Tout ça fait que mon adaptation se passe aussi rapidement. Cela fait seulement quatre mois que je suis à Paris mais j’ai la sensation que ça fait beaucoup plus longtemps. »
Sur le groupe
« 90 % des joueurs parlent espagnol ou le comprennent, ça facilite la compréhension entre nous. Les Espagnols continuent leur adaptation. Ils prennent des cours de français pour s’améliorer et continuer à créer ce groupe qui prend forme petit à petit. On commence à voir une solidarité de groupe : on a eu des moments difficiles, après la défaite à Newcastle. Ça n’a pas été facile mais on a ressenti une véritable union et on s’est aperçu qu’on voulait tous suivre le même chemin. »
Sur Marquinhos
« Pour moi, c’est un super capitaine ! Un capitaine, c’est un leader sur le terrain mais c’est surtout un leader en dehors. Quand je suis arrivé, il m’a demandé si j’avais besoin de quoi que ce soit : une voiture, un contact pour le ménage à domicile. Lui aussi a fait en sorte que mon intégration se passe le plus rapidement possible et que je me sente plus à l’aise. »
Si Paris a les armes pour remporter la LDC
« Dans le foot, tu ne peux jamais prévoir. Avec le Bayern Munich, on a gagné la Ligue des champions et l’année d’après, on s’est fait sortir en quarts de finale par Villarreal, et on avait la même équipe. Donc tu peux la gagner et tomber en 8e ou en quart la saison suivante. Le PSG a un groupe pour faire des grandes choses mais il faut y aller petit à petit. »
Sur le système de Luis Enrique
« Évidemment, son envie d’avoir le ballon tout le temps. C’est un fou de la possession. On essaie dans les matchs d’avoir le plus souvent le ballon et aussi de le récupérer tout de suite après l’avoir perdu. Humainement, au quotidien, c’est le top. Ça se voit à l’entraînement, on a tous de la joie. En réalité, on s’entraîne comme des professionnels mais on s’entraîne dans la bonne humeur et c’est un souhait du coach. Il veut que l’on soit tous concentrés, mais qu’il y ait de la joie. Il nous chambre de temps en temps également. »
Sur le match contre son frère, Théo
« C’étaient de fortes émotions. Surtout pour ma famille qui était au stade. C’était un moment unique pour nous. C’était la première fois que l’on était l’un contre l’autre. Après sur le terrain, tu ne te rends pas compte. Je ne me dis pas que je joue contre mon frère. C’est surtout avant le match que l’on parle, que l’on échange un peu. On a pu débriefer ensemble. On a parlé de tout, du match, des occasions, de la manière dont on a joué et dont ils ont joué. Après je ne peux pas tout raconter (il sourit). Pour lui, ça n’a pas été facile parce qu’une défaite ce n’est pas évident. On a eu peu de temps car il a dû repartir à Milan mais assez pour voir notre famille qui était là. On est parti voir mes grands-parents, ma mère et mon oncle. On a pris le temps de se voir tous ensemble. »