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Mi-septembre, le président de l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria, avait songé à quitter ses fonctions après une discussion houleuse avec les ultras du club phocéen. Dans un entretien accordé auprès de RMC Sport, le leader des South Winners, Rachid Zeroual, est revenu sur les reproches qui ont été faits au dirigeant avant d’affirmer qu’aucune menace de mort n’a été prononcée à l’encontre de ce dernier.
S’il a renoué le dialogue avec Pablo Longoria
« Vous savez, on doit tout se dire, entre leader d’une association de supporters et président de l’OM. Ils nous répètent toujours que nous sommes une famille, et qu’il faut se dire les choses, même quand on n’est pas d’accord, que cela fait partie de la vie. Alors, oui je l’ai rencontré. C’était notre première discussion après cette fameuse réunion. Je l’ai vu avant tous les autres groupes de supporters, lors d’un petit-déjeuner. »
Sur la discussion avec le dirigeant mi-septembre
« Je l’ai laissé parler. Il m’a expliqué son point de vue, qu’il se sentait mal à l’aise quand le ton montait à ce point lors d’une réunion. Je lui ai répété qu’on était à Marseille, et que les supporters étaient comme cela, capables de hausser la voix. Je lui ai répété notre mécontentement au sujet des abonnements, car on a dû payer dix euros de plus pour une Ligue des champions que l’on n’a pas vue. J’avais aussi ce dossier, qui m’était tombé dessus cet été, concernant le Campus, un dossier dont ils ne se sont pas occupés. On n’a pas aimé non plus ce qu’il s’est passé à Ajaccio (dernier match de la saison dernière, marqué par des incidents, NDLR) : on a eu des blessés et il n’a pas daigné se déplacer pour venir les voir, alors que le stade d’Ajaccio est tout petit. Il ne s’est pas inquiété de la cinquantaine de supporters qui ont pris des projectiles en pleine gueule, ou qui s’étaient fait matraquer par des CRS. C’est une erreur de sa part. »
S’il l’a menacé de mort
« Jamais de la vie. Je ne serais pas en face de vous si je l’avais menacé de mort. Avec toutes ces accusations, j’ai plus l’impression qu’on essaye de me décrédibiliser, de me museler et de m’isoler. J’ai simplement essayé de dire la vérité, j’ai ma manière de voir et de sentir les choses. Après, si du fait que je suis fils d’immigrés ça ne plaît pas à une certaine sphère de Marseille ou des réseaux sociaux, je les emmerde ! Je suis français, et marseillais, je vis pour mon club du matin au soir et je me battrai toute ma vie pour l’OM, pour ma ville et pour les abonnés. Quand il y a des choses qui ne vont pas, on le dit. On déteste l’injustice et qu’on nous la fasse à l’envers. »
Sur les incidents contre Lyon
« Il y a une enquête en cours et c’est logique. Heureusement que ce genre d’évènements n’arrive que rarement, car on essaye de faire quoi croire, qu’à Marseille, on accueille les clubs adverses tout le temps de la sorte. Je ne supporte pas ce qui s’est passé contre Lyon. Attaquer un bus de joueurs et voir l’état dans lequel était l’entraîneur, je n’ai jamais vu ça de ma vie. Il y a une montée de violence, il y a aussi des supporters marseillais lambda qui se font agresser dans certaines tribunes, et je n’aurais jamais cru que ça débarque à ce point autour des stades, encore moins de cette manière-là. »