Fabideciria / Shutterstock.com
Ce lundi, Lionel Messi, a été récompensé en obtenant le 8e Ballon d’Or de sa carrière. Dans un entretien accordé auprès de L’Equipe, l’Argentin, est revenu sur son titre de champion du monde.
Sur la finale contre la France
« Bien sûr qu’étant donné l’enjeu, le fait que ce soit une finale de Coupe du monde, c’était particulièrement beau. On a évolué pendant près de quatre-vingts minutes à un niveau extraordinaire. On a largement dominé la France. On a tenu le ballon et joué exactement comme on le voulait. Mais ils reviennent à 1-2 (80e), puis ils égalisent dans la foulée sur une action rapide (81e). C’est dommage, car même si nous avons finalement été sacrés champions du monde, on aurait mérité de l’être à l’issue du temps réglementaire.
On avait vraiment confiance en nous. Au fond de moi, j’étais convaincu que nous allions être champions du monde, quoi qu’il arrive. Cette égalisation fut un coup dur, mais on avait déjà connu le même scénario face aux Pays-Bas, et, au lieu de s’écrouler, l’équipe a réalisé à nouveau une très bonne prolongation. Bien sûr, c’est terrible de se faire rejoindre au score comme cela en fin de match, mais nous avons su rester calmes par rapport à cette situation.
Lorsque j’ai mis le 3-2, je me suis dit que, cette fois-ci, c’était fini, que nous allions être champions du monde et que plus rien ne pouvait nous arriver car il ne restait plus beaucoup de temps. Mais la France a égalisé sur penalty et il y a ce sauvetage de « Dibu »… Ça s’est passé tellement vite, je n’ai pas bien vu de là où je me trouvais. D’autant qu’après cet arrêt, on est aussitôt repartis en contre-attaque. Sincèrement, je ne me suis pas bien rendu compte de ce qui s’était passé sur le coup. Ce n’est qu’après, en revoyant les images, que j’ai réalisé à quel point « Dibu » avait été décisif. »
Sur son rêve de remporter le Mondial
« Un millier de choses me sont passées par la tête… C’est difficile d’expliquer ce que l’on ressent à ce moment-là. C’était important pour moi d’adresser un signe à ma famille qui se trouvait en tribunes, de pouvoir partager ça avec eux. Je leur ai dit : « Ça y est, ça y est ! », après avoir attendu si longtemps ce moment. Je me suis battu toute ma vie pour ce rêve.
C’était le mien, mais aussi celui de ma famille, de mes amis et de toute l’Argentine. Je me suis dit : « C’est bon, j’ai tout gagné. » Quand j’ai vu la coupe du monde sur l’estrade, je n’arrivais pas à croire qu’elle était à nous, que nous étions champions du monde. C’était la première fois que j’avais l’occasion de la toucher et, instantanément, j’ai voulu l’embrasser. J’ai voulu profiter de chaque seconde de cet instant-là. »