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Dans un entretien accordé ce mercredi à l’AFP, le sélectionneur de l’Equipe de France Didier Deschamps, s’est remémoré le sacre de l’Olympique de Marseille contre l’AC Milan en finale de la Ligue des Champions il y a 30 ans.

« Pouvoir partager ce bonheur et cette joie avec tous les supporters marseillais, c’était fabuleux »

« À l’époque, on n’a pas le recul nécessaire. On s’en rend compte trente ans après: ça reste le premier et le dernier succès et ça, on ne le sait pas sur le moment. À titre individuel et de manière certainement un peu égoïste, c’est le privilège de soulever ce trophée en tant que capitaine. C’est ce moment qui matérialise le succès. Mais il y a aussi tout ce qu’il y a eu après. Le retour à Marseille depuis l’aéroport jusqu’au Vélodrome, la folie que ça a pu engendrer… La passion, l’effervescence qu’il peut y avoir dans un club comme Marseille quand ça se passe bien, ça prend des proportions très importantes. Pouvoir partager ce bonheur et cette joie avec tous les supporters marseillais, c’était fabuleux. D’abord sur le plan mental, puis sur le plan physique: « C’était ma première finale, je l’ai trop jouée dans ma tête les jours qui ont précédé et le jour du match. Cela m’a bouffé un peu d’énergie. Je me rappelle encore de l’échauffement et du début de match, j’ai de très, très bonnes sensations. Et au bout d’un quart d’heure, c’est comme si on avait coupé l’électricité. Je me dis: «Non, pas aujourd’hui…». J’ai dû gérer, mais cela m’a servi ».

« (Sur ses différentes finales de LDC) Le seul trait commun, c’est qu’une finale, quelle qu’elle soit, c’est un match à part. Plus les joueurs en jouent, plus ils développent leur gestion des paramètres extérieurs pour limiter leur impact psychologique ». Ce qui explique la Coupe du monde 1998? « Certainement. Dans l’équipe de 1998, on est nombreux à avoir gagné des titres en club avant. Cette fameuse culture de la gagne, c’est un bien grand mot mais c’est quelque chose de perceptible au quotidien. J’ai retenu beaucoup de choses, dans le bien et dans le moins bien. Des choses pouvaient très bien marcher il y a trente ans, mais ne marcheraient pas du tout aujourd’hui. Toutes ces expériences sont un trésor dans lequel je peux puiser ». Avec une nuance à ne pas négliger: « Je n’en fais jamais état auprès de mes joueurs car ce n’est pas leur histoire ni leur vie; Mais personnellement, cela enrichit. Des certitudes, on n’en a jamais, mais la répétition de ces expériences me permet de savoir ce qu’il ne faut pas faire. Et ce n’est déjà pas mal »

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