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Présente en conférence de presse, la défenseuse de l’Equipe de France, Wendie Renard (32 ans), a évoquée la rencontre contre la Suède, la défaite face à l’Allemagne et les blessées dans des propos rapportés par L’Equipe.
Sur la défaite face à l’Allemagne
« C’était un match difficile, même si on l’a bien entamé, avec un bon pressing, en récupérant des ballons assez haut. Il nous a manqué l’efficacité parce qu’on a eu des opportunités pour marquer, ce qu’on n’a pas réussi à faire. Il faudra corriger cela. »
Sur l’intensité des adversaires contre les Bleues
« Quand on arrive dans une grande compétition, l’intensité est une composante importante, mais aussi la gestion de ce genre de match. Cela passe par le fait de jouer des rencontres comme celles-ci, en se confrontant aux meilleures nations. C’est important de pouvoir mettre de l’intensité, d’être capable de pouvoir imposer notre jeu à l’adversaire pendant plusieurs minutes. Mais ça ne fait pas tout. C’est important aussi de bien gérer le ballon et surtout de le mettre au fond (du but adverse). »
Sur la différence d’intensité entre les Bleues et l’Allemagne
« C’est vrai qu’au milieu de terrain il y a eu beaucoup d’impacts mais non, je n’ai pas senti personnellement que j’étais mise en difficulté sur le plan physique. Elles ont réussi à bien exploiter nos pertes de balle. Il y a eu des situations, surtout en deuxième période, où les défenseuses on s’est retrouvées face à des attaquantes qui arrivaient à nous percuter, à créer des décalages et à avoir des centres dangereux. On a fait une belle rencontre, mais c’est vrai que sur le long terme du match on doit être capable de mettre de l’intensité, de gérer ces temps-là. »
Sur les attentes contre la Suède
« C’est un autre style que l’Allemagne mais proche cependant, ce sont des équipes qui ont l’habitude du dernier carré. Les Suédoises sont athlétiques et techniquement elles aiment jouer, elles ont des joueuses capables de faire des différences, elles aiment aussi prendre la profondeur. Elles sont assez intelligentes dans leurs déplacements. Ce sera à nous, chez elles, de mettre de l’intensité, d’aller de l’avant et surtout d’être efficaces. »
Sur son début de saison
« C’est forcément difficile parce qu’on a eu très peu de vacances après l’Euro. On a enchaîné rapidement sur notre saison avec nos clubs. Même si on aime ce genre de choses quand on est compétitrices, notre corps est notre outil de travail et à un moment donné, par moments, il dit stop. Pour ma part, j’enchaîne les matches et je commence à mieux me sentir, à monter en pression. Mais c’est sûr qu’il y a de la fatigue, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait de la casse avec les déplacements et les matches tous les trois jours. Quand on rentre (de sélection), on va enchaîner aussi. Il sera important d’être très professionnelles en dehors du terrain, avec une hygiène de vie parfaite, pour essayer de tenir le plus longtemps possible sans pépin. Je ferai tout pour être costaud tout au long de la saison. »
Sur la hausse des joueuses blessées
« Oui il y a de plus en plus de blessées, de longues blessures, donc il faut se poser les bonnes questions. Nous ne sommes pas dans les instances. Les matches, on aime les jouer, mais à un moment donné on laisse aussi des plumes et, surtout, on se pète. Il y a parfois aussi une alternance des terrains, avec des équipes qui alternent entre synthétique et l’herbe. À ce niveau de la compétition, et même en Ligue des champions, pour moi c’est inadmissible. Ce sont des choses que le corps, ses articulations, n’accepte pas. Avec l’enchaînement des matches – on le voit aussi chez les garçons – il y a énormément de fatigue, de casse. Le Covid a peut-être décalé énormément de choses. Mais il ne faut pas oublier qu’on est des êtres humains et qu’à certains moments on a besoin de récupérer, ne serait-ce que psychologiquement. »